L'heure de la traque a sonné …

L'heure de la traque a sonné ...

1932.Le général Zaroff s’est réfugié dans une île au large du Venezuela. Un jour, il voit débarquer la fille d’un chef mafieux qu’il avait tué lors d’une chasse à l’homme. Décidée à venger son père, elle dispose d’un atout majeur : elle a enlevé la propre sœur de Zaroff avec ses enfants et les a lâchés dans l’île. Si elle les retrouve avant lui, elle les tuera. Une course contre la montre s’engage. Pour une fois, Zaroff est la proie. Mais un vrai chasseur n’abdique jamais son instinct… Une relecture aussi haletante qu’inattendue du film de Schoedsack et Pichel.

Les Chasses du comte Zaroff, un film précurseur

Zaroff est la suite de "Les Chasses du comte Zaroff" (1932), film, réalisé par Ernest B. Schoedsack et Irving Pichel, inspiré lui-même de la nouvelle de Richard Connell intitulée "The Most Dangerous Game" (1924). Ce film peut se targuer d'être le fondateur du genre survival/horror au cinéma, qui devait servir de test avant un des tout gros succès de Schoedsack : King Kong (1933).

Le comte Zaroff règne sans partage sur une île du Pacifique, entouré de ses domestiques. C’est un chasseur passionné, cultivé et raffiné, joueur de piano et adepte des bonnes manières. Mais sa conception de la chasse est pour le moins particulière. Bob Rainsford et Eve Trowbridge, deux naufragés qui ont trouvé refuge dans l’île, vont l’apprendre à leurs dépens. Zaroff leur propose en effet un marché. Il leur laisse la vie sauve s’ils réussissent à lui échapper, ainsi qu’à ses chiens, avant le lever du soleil. Commence alors une course-poursuite haletante à travers une jungle parsemée de pièges mortels, et qui pourrait bien devenir le tombeau des fugitifs…

Deux questions à … Sylvain Runberg, scénariste

Pour quelle raison avez-vous décidé d’adapter Les Chasses du comte Zaroff en bande dessinée ?
C’est François Miville-Deschênes, le dessinateur, qui m’a proposé ce sujet, j’ai tout de suite été intéressé. La fin de la nouvelle de Richard Connell et celle du film qui en est l’adaptation sont ouvertes, on ne voit pas Zaroff mourir, tué par ses chiens de chasse. Imaginer qu’il ait pu survivre et raconter ce qui aurait pu advenir nous a tout de suite motivés. La bande dessinée et le trait de François
offrent la possibilité de mettre en scène de manière magistrale les nouvelles aventures de ce personnage effrayant.


Quelle vision en proposez-vous ?
Dans notre récit, Zaroff doute. Il a été battu alors qu’il imaginait être le meilleur chasseur du monde. Au début du récit, c’est un homme dépressif, rongé par le souvenir de cet échec. C’est un personnage complexe, au-delà de sa condition de tueur en série. Et puis surviennent des éléments de sa vie passée, inédits, et une famille. Il va affronter un nouvel ennemi : une femme qui dirige un clan
mafieux. Il va devoir faire des choix. Difficiles. Même pour un psychopathe comme lui.