Le Convoyeur - Influences des auteurs

Le Convoyeur - Influences des auteurs

« Le Convoyeur s’inscrit dans un genre bien défini qu’est le post-apocalyptique ». Mais les thèmes qu’il décline mélangent de nombreuses références, totalement assumées et remixées par les deux auteurs.

Quelques jours après la sortie du premier tome en noir et blanc, et à l'approche de sa sortie en couleur, nous vous partageons donc aujourd'hui un nouvel article autour de la série Le Convoyeur !

Cette fois, retrouvez les diverses influences de nos deux auteurs, Dimitri Armand et Tristan Roulot.

KEN LE SURVIVANT

(BURONSON – TETSUO HARA / 1983)

Sur une terre dévastée par une apocalypse nucléaire, Kenshiro, un artiste martial, traverse le monde à la recherche de sa compagne. D’abord peu enclin à aider les survivants, il devient, au fil des combats, un symbole d’espoir dans la lutte qui oppose les faibles aux forts. « Au début, je voulais faire un manga. Un truc assez minimaliste au niveau des décors avec un mec qui se balade. »

Le scénariste revendique donc l’influence de ce manga culte, souvent décrié en Occident en raison de son immense violence graphique… Un aspect qui a également séduit de nombreux lecteurs et spectateurs, dont Tristan Roulot !

X-MEN

(STAN LEE – JACK KIRBY / 1963)

Des jeunes gens nés avec une mutation leur conférant des super-pouvoirs sont persécutés pour cette différence.

Rassemblés par le Professeur Xavier, lui-même un puissant télépathe, dans son institut spécialisé, ils luttent pour la coexistence pacifique avec l’humanité, ayant juré de protéger un monde qui les déteste. Dès lors qu’on prononce le mot « mutant », les X-Men sont la référence incontournable. Néanmoins, « je ne voulais pas refaire les X-Men avec que des pouvoirs hyper sexy, précise le scénariste. Ici, il faut que ça soit cool mais moche, un truc un peu plus low-key, qui témoigne de la spécificité franco-belge. »

FREAKS

(TOD BROWNING – 1932)

Dans un cirque célèbre pour sa galerie de monstres, le « nain » Hans s’éprend de la somptueuse Cléopâtre. D’abord amusée par cette passion à sens unique, la trapéziste n’hésitera pas à jouer des sentiments du lilliputien lorsque ce dernier hérite d’une somme conséquente. Qui sont, au fond, les véritables monstres… ? « Ça a été un choc monumental, qui m’a marqué en profondeur, et sans doute une influence inconsciente de l’univers du Convoyeur, atteste Tristan Roulot.

MAD MAX

(GEORGE MILLER – 1979)

L’anarchie règne désormais dans un monde où les grandes nations se sont entretuées au nom du pétrole.

Max, un policier, tente de maintenir un semblant d’ordre et de protéger les siens face aux bandes de hors-la-loi qui imposent la leur. Mais que pèsera cette digue morale face à l’assassinat sauvage de sa famille… ? C’est l’autre allusion évidente, quand bien même Le Convoyeur déploie une esthétique totalement différente. Mais on retrouve évidemment cette idée « d’un monde sans limites, où les plus forts imposent leur volonté »

LES FILS DE L’HOMME

(ALFONSO CUARON – 2006)

Dans une société futuriste où l’humanité ne parvient plus à se reproduire, une jeune femme tombe enceinte et devient, de fait, la personne la plus convoitée de la planète. Un homme est chargé d’assurer sa protection… Une référence mineure, mais dont Le Convoyeur intègre un concept central : « C’est une idée assez actuelle, finalement. On galère pour avoir des enfants. »